Rencontre avec Victor Solf

"Mythos est l'une de nos premières dates. J'ai hâte !"
Ex-moitié du regretté duo Her, Victor Solf présente à Mythos son deuxième album solo, à la soul-pop toujours aussi addictive.
Propos recueillis par Matthieu Chauveau
Tout peut durer est votre premier album chanté en français. Pour mieux vous dévoiler ?
Je voulais avant tout me challenger. C’est ce que je préfère dans mon métier. Pour l’album précédent, c’était un travail de recherche autour du piano. Là, je tournais un peu en rond. Et quand j’ai essayé de chanter en français, je me suis rendu compte assez vite que ça allait être un sacré défi. Que ça allait participer à me faire me sentir vivant… Ça a été une période de création hyper excitante !
Compose-t-on différemment en français ?
Non. Ça s’entend sur plusieurs titres, qui auraient très bien pu exister en anglais. Par contre, j’ai passé beaucoup de temps à réfléchir au poids des mots. Car la musicalité du français est assez différente de l’anglais. Ça a eu un impact dans mon interprétation. Là où j’étais le plus touché, c’est quand il y avait une sorte de minimalisme, d’humilité. Quand je chantais un peu trop fort ou que je mettais un peu trop d’effets soul, ça ne marchait pas… J’ai fini par gommer plein de choses dans ma voix.
Il y a cependant toujours une forte dimension soul dans votre musique, incarnée ici par les arrangements de cuivres…
C’est mon hommage à des labels comme Stax ou la Motown. Quand je fais un album, j’aime que ce soit très lisible. Ça a été vrai dans tous mes projets, en groupe ou avec Her. J’aime me dire que l’auditeur comprend l’univers que je veux créer. Sur scène, la formule va être resserrée autour d’une formule piano basse batterie, qui est la colonne vertébrale du disque, et j’ai tenu à ce que tous les membres du groupe chantent, pour assurer les chœurs. D’ailleurs, Mythos est l’une de nos premières dates. J’ai hâte !
VICTOR SOLF + CERRONE
Mardi 1er avril à 21h. Cabaret Botanique, Rennes.
© Estévez & Belloso