Every Little Movement
Ces trois danseurs semblent s’être aventurés très loin avec le chorégraphe pour faire émerger toutes les possibilités du corps en mouvement. La danse est à la fois rapide, dense, complexe, tendue et relâchée. Pas de répit pour la créativité des danseurs, qui ré-inventent les mouvements à chaque représentation.
- Jeudi 11 décembre 2014 à 20h00
- Vendredi 12 décembre 2014 à 20h00
35200 Rennes
L'interview
Le Pôle est un collectif d’artistes animés par Katell Hartereau et Léonard Rainis. À l’occasion des deux représentations au Triangle d’Every Little Movement, pièce pour trois danseurs, nous avons voulu en savoir davantage en allant à la rencontre de la moitié masculine du duo.
Qu’est-ce que Le Pôle ?
C’est association que je dirige avec Katell. On ne la nomme pas compagnie de danse, mais collectif d’artistes.
Pourquoi ne parler d’une compagnie de danse ?
Cela ne nous convient pas. L’idée d’une compagnie, c’est l’idée d’une tête qui dirige. Nous avons une vision collective de nos projets.
La notion de collectif a-t-elle encore un sens aujourd’hui ?
Plus que jamais. C’est même l’avenir. Elle replace la question du pouvoir et de l’auteur au centre des débats.
Pourquoi présentez-vous Every Little Movement comme votre “manifeste” ?
Avec Katell, nous avons emmagasiné suffisamment d’informations, d’expériences, de vécus pour dire que ce travail nous représente de la meilleure des manières. C’est notre pièce la plus cohérente de toute. C’est le point de départ d’un nouvel élan que nous déploierons dans nos prochaines créations.
Et ce “manifeste” s’articule autour du corps et du mouvement pur…
Nous envisageons tous les possibles du corps. Il n’y a pas de narration. Dans Every Little Movement, nous sommes dans un propos abstrait où c’est le corps qui parle. Que peut-on encore faire aujourd’hui avec le corps comme seul instrument ? La non danse a été un courant de rupture. Nous ne nous situons pas sur ce terrain-là, mais sur celui de toute l’histoire de la danse.
Propos recueillis par Arnaud Bénureau
