Clara Luciani
La tournée du nouvel album Cœur.
- Jeudi 17 mars 2022 Ã 20h00
35000 Rennes
L'interview
« Il faut qu’ça bouge, il faut qu’ça tremble, il faut qu’ça transpire encore », chantait-elle il y a peu aux Victoires de la musique. Avec Cœur, son deuxième disque, Clara Luciani signe le meilleur antidote à la période que nous venons de traverser. Et en même temps « l’album de l’année » selon les mêmes Victoires.
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On sentait un potentiel dansant dans les morceaux les plus enlevés de votre premier album Sainte-Victoire. Mais de là à s’imaginer une Clara Luciani disco...
J’ai beaucoup écouté ABBA et les Jackson 5 pendant l’écriture de cet album et il est certain que ça s’entend (sourire). Le déclic, ça a été le confinement. Je me suis retrouvée dans un état où les seules choses qui me motivaient et me donnaient envie de sortir du lit étaient des chansons disco : Cerrone, Donna Summer… Je me suis dit que c’était ce que je voulais faire : un disque qui, dans cette période lugubre, donnerait aux gens envie de sortir du lit !
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En virant disco, n’aviez-vous pas peur de faire un album passéiste ?
Non. Parce que l’idée n’était pas non plus de sonner comme un disque des années 1970. C’est pour ça que j’ai demandé à un musicien comme Breakbot, qui est une référence dans la scène electro, de m’épauler à la production. J’avais envie d’un néo-disco : un disco de 2022. Côté paroles, c’est pareil, je ne voulais pas prétendre être une femme des années 1970. C’est un disque qui, comme le premier, raconte ma vie et mes émotions.Â
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L’album étant beaucoup plus dansant, il fallait effectivement assurer pour le live… On est donc beaucoup plus nombreux sur scène, comme une grande famille ! Il y a notamment trois choristes sensationnelles. Ce qu’on propose, c’est un spectacle mais c’est aussi une grande fête. C’est pour ça que j’aime autant cette tournée. Elle nous redonne le sourire en tant que musiciens, parce qu’on a de nouveau la chance incroyable d’être sur scène. Mais je sens aussi tout le bonheur qu’on donne aux gens qui peuvent enfin venir nous voir. Et ça, c’est le plus beau des cadeaux.Â
Interview Matthieu Chauveau