Le meilleur des Trans Musicales
Punk gothique gallois, polyphonies électroniques de Tanzanie, rap house francilien ou encore R&B sénégalais. La 46e édition des Trans Musicales ne déroge pas à la tradition du festival et nous propose, une fois de plus, des voyages internationaux à travers les genres musicaux. Voici une liste (non exhaustive) d’artistes à ne pas manquer !
# Sélection Matthieu Stricot
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Un rap de toutes les couleurs
La part belle au rap ! En commençant avec le rappeur sud-africain Loyiso, qui a su échapper aux gangs des townships grâce à sa passion pour le hip-hop et à la magie d’internet, pour nous proposer une alchimie sacrément efficace (jeudi 5, Hall 8). Même jour, même endroit, explorons les contrées chaudes du rap couleur house avec la folle équipe du collectif francilien 135 et sa “dry music” énergique.
Ambiance électro plus sombre et brutale avec le trio marseillais 22Carbone (vendredi 6, Hall 5), qui nous promet un concert bouillant grâce à des lignes instrumentales épurées et des textures finement travaillées. On s’envole pour le Sénégal avec le duo Def Mama Def (vendredi 6, Hall 8), avec un cocktail rap et R&B chanté en wolof et promettant une performance invitant à la danse sur des rythmiques d’Afrique de l’Ouest ! Retour en Afrique du Sud avec Internet Girl (samedi 7, Hall 4), un groupe du Cap qui n’hésite pas à remuer dans son shaker ses envies de rock aux refrains pop et son rap punk électronique un brin futuriste.
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Le punk a ses états d’âme
L’esprit punk peut servir une poésie profonde et harmonieuse. Combinaison assurée avec les quatre Gallois de Slate (jeudi 5, Hall 4), qui proposent un rock gothique et ombrageux porté par un chanteur habité. On poursuit avec les rythmiques intenses du sextuor TVOD, en provenance de Brooklyn (vendredi 6, Hall 8). Un punk-rock aux mélodies accrocheuses dans une veine “post-Pixies”. Place au psychédélisme bruitiste des quatre musiciens nantais et rennais de Basic Partner, qui nous transportent au milieu des explosions de guitares, des voix incantatoires et des embardées de saxo, au service d’un post-punk empli de puissance (samedi 7, Liberté).
Découvrons une formation hors-catégorie avec les Anglais de Benefits (samedi 7, Hall 4), qui nous entraînent dans un affrontement furieux entre batterie et paroles assurément engagées. Une musique vitale et viscérale ! Terminons avec le groove sauvage et contagieux de Baba Ali, qui combine le magnétisme du chanteur new-yorkais Baba Doherty et les riffs acérés du guitariste anglais Nik Balchin (dimanche 8, Ubu). À nous de tenir la cadence, sur cette “electropunkdisco” à la force séduisante !
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Voyages électroniques
Évadons-nous dans la région de Dodoma, en Tanzanie, pour découvrir les polyrythmies et polyphonies rituelles du peuple Wagogo, que les artistes de The Zawose Queens mêlent à de subtiles sonorités électroniques emplies de vibrations (jeudi 5, Hall 8 et samedi 7, Champs Libres). Offrons-nous la reine du R&B mexicain Girl Ultra (mercredi 4, La Cité) qui, telle une funambule, associe habilement des éléments électroniques et rock pour nous toucher en plein cœur. Poursuivons l’aventure en espagnol avec les frères murciens de Maestro Espada (jeudi 5, Ubu), qui revisitent les mélodies jouées par leur grand-père musicien pour créer des sonorités électro-folk aériennes à la mélancolie lumineuse. Puisant elle aussi dans ses racines, l’artiste ouessantine Quinquis développe de son côté une œuvre électronique éthérée, transcendée par des textes en breton, en gallois voire en feroïen (jeudi 5, Ubu). Toujours à la croisée de l’ancien et du moderne, l’artiste chinois Howie Lee (samedi 5, Hall 5) nous entraîne dans un voyage spirituel au Tibet, en créant des passerelles entre les mantras du bouddhisme vajrayāna, les percussions et les infrabasses. Un instant de dévotion électronique !
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46e rencontres Trans Musicales
Du 4 au 8 décembre, Rennes.
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Photos : Loyiso Hoko © DR / 135 © DR / Def Mama Def © Mao Sidibé / Baba Ali © Emwa Jones / The Zawose Queens © Michael Mbwambo / Girl Ultra © DR / Howie Lee © Lyuo